Une journée sans femmes au Mexique
Écrit par Araceli Valdez sur mars 10, 2020
Ce 9 de mars, dans le cadre de la Journée Mondiale de la Femme, des millions de femmes mexicaines ont participé à la grève nationale sous le slogan « Un dia sin nosotras », c’est à dire « Une journée sans nous » pour demander justice contre les féminicides et la violence de genre.
Le printemps féministe
Après les manifestations géantes qui ont eu lieu partout dans le pays le 8 mars, lors de la Journée Mondiale de la Femme, les femmes mexicaines ont décidées de prolonger la mobilisation avec une grève nationale pour dénoncer les féminicides et le harcèlement de genre qu’elles subissent quotidiennement.
Alors que le pays est aux prises avec une crise qui s’aggrave, 10 femmes assassinées chaque jour et des milliers d’autres qui disparaissent sans laisser de trace, la révolte d’une nouvelle génération de féministes prend de l’ampleur.
Pendant 24 heures, l’absence des femmes dans les écoles, les universités, les banques, les commerces, le métro et les espaces publics… a été une réalité.
Ni infirmières, ni enseignantes, ni secrétaires, ni avocates, ni étudiantes, ni chercheuses… bref aucune femme nulle part, pour dénoncer l’inaction de l’État face à la violence sexiste et demander un vrai changement afin de garantir leurs droits aux femmes, dont celui de vivre.
Une mobilisation solidaire et inédite
Avec une population féminine active de 22 % , l’impact économique de cette action s’estime à plus de 43 mille millions de pesos.
Il s’agit d’un mouvement sans précédent qui a réussi à fédérer les femmes de toutes âges et milieux sociaux. Toutes unies pour finir avec les ravages du système machiste.
Même des marques, des banques, des médias, se sont associées au mouvement par solidarité.
Au cri de YA BASTA ! ou NI UNA MAS ! ( « pas une de plus » ) cette initiative coup de poing, par et pour les femmes, veut faire évoluer profondément la société mexicaine.
Pour en savoir plus :
Les hashtags #UnDiaSinMujeres et #El9NadieSeMueve sur Twitter.
© Photo couverture crédits : Colectiva SJF (noms des femmes mexicaines assassinées).