Le 8 mars, des clitoris seront affichés dans les rues
Écrit par Araceli Valdez sur mars 5, 2019
A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le 8 mars prochain, le collectif «Gang du clito» appelle à afficher des clitoris partout dans les rues, au travail, à l’université. Une mobilisation pour lutter contre « l’analphabétisme sexuel ».
Une éducation à la sexualité sans tabou ni censure
Une campagne qui vise à en finir avec le tabou du clitoris à l’école. Selon un rapport sur l’éducation sexuelle remis en juin 2016 par le Haut Conseil à l’égalité, un quart des filles de 15 ans ne savent pas qu’elles possèdent un clitoris et 83% d’entre elles ignorent sa fonction érogène. Pourtant, elles sont 53% à savoir représenter le sexe masculin.
Bien que le clitoris est l’organe essentiel du plaisir sexuel des femmes, pourtant, il demeure un organe oublié des manuels scolaires.
Comment expliquer cet analphabétisme sexuel ?
En 2019, seul un manuel de SVT (éditions Magnard) sur huit représente correctement le clitoris. Les sept autres éditeurs ont conservé les dessins erronés des manuels de la rentrée 2017-2018. Sur ces planches, on remarque que la vulve et la partie interne du clitoris ne sont jamais dessinées entièrement.
Face à cette manque d’outils éducatifs disponibles pour les enseignants, le collectif a lancé sur change.org une pétition adressée au Ministère français de l’Éducation Nationale pour demander que l’anatomie du clitoris soit fidèlement représentée dans les manuels scolaires de SVT, comme un organe faisant partie intégrante de l’appareil génital féminin.
La révolution du clitoris
Le compte instagram Gangduclito créé par Julia Pietri, à l’origine de cette campagne, a vu le jour à l’occasion de l’écriture de son livre « Au bout des doigts, le guide de la masturbation féminine » éditions Dunod (Hachette).
Un livre illustré de 144 pages regroupant plus de 6000 témoignages pour chasser les idées reçues sur le plaisir féminin. C’est un ode à la sororité pour que chaque Femme puisse se réapproprier sa sexualité sans complexe.
Une femme qui se masturbe et se donne du plaisir sans culpabiliser est une femme libre.
Pour le collectif, lutter contre l’analphabétisme de la sexualité féminine, vise à rétablir le droit à l’égalité dans le domaine de l’éducation sexuelle. Pour démocratiser ce savoir, à l’occasion de la campagne, des images très stylées et colorées du clitoris ont été créées ; elles rappellent que le sexe féminin n’est ni un bretzel, ni un fantôme et encore moins une légende…
Les affiches et le kit de mobilisation sont disponibles en téléchargement libre sur www.itsnotabretzel.com
Ils vous reste plus qu’à les afficher le 8 mars !